| + It is more usual in a Chapter conference to ponder that part of the Rule of our Holy Father Saint Benedict that is laid down for the day – today the seventh degree of humility of chapter 7 – and in a sense we could do no better than to ponder it. However, the past three days have been somewhat momentous in the life of the Church in our times, and we would be remiss to ignore them. For we have seen five eminent Churchmen — amongst whom we number friends — reveal that they have for some time been seeking clarification on urgent and important doctrinal and moral questions, without success. We have seen the publication of a first response to these questions which raises even more issues and which, incredibly, proposes that the blessing of people in a same-sex union could be an appropriate pastoral response of a Catholic bishop, priest or deacon. So too it seems to open the door to at least the consideration of the ordination of women. And yet another response has been issued underlining the view that it is possible to admit people in a second marriage or union to Holy Communion in some circumstances. We have also seen the opening of a Synod, the proceedings of which are as secret as any Stalinist party conference, and the publication of a document exhorting Catholics to adopt one political view (amongst others) on environmental questions, almost as an article of faith. As monks in a monastery these questions may seem utterly remote or even academic. But we must not forget our vocation! We are called to a life of prayer and work according to the Rule of Saint Benedict — and at times that work includes bearing witness to the Truth even when others forget, obscure or deny it. To that end, let us state clearly, in the words of the then Cardinal Ratzinger, that “departure from the Church’s teaching, or silence about it, in an effort to provide pastoral care is neither caring nor pastoral. Only what is true can ultimately be pastoral.” Accordingly, this monastery shall continue to welcome sinners who seek the conversion of their life according to the Truth of Christ Jesus taught by the Catholic Church since its inception. Sin is old news. The grace of conversion is good and new news each time a person opens himself or herself to it. Our task is to be beacons — and as God’s Providence disposes, to be instruments — of this good news. And for that we stand ever available. But our task is also, and fundamentally, one of prayer and of penance – normally of much hidden prayer and unknown penances that Almighty God alone sees and rewards. At this time in the history of the Church – a time which may, I think, be truly and not without exaggeration be called a time of crisis – we must not fail in this duty. For if we cannot pray for the Church and do penance to make up for what is lacking in her, who shall? Indeed, when we see the demonic attacks being levelled against all that is True, Beautiful and Good in our day, Our Lord’s words that “this kind [of demon] never comes out except by prayer and fasting” (Mt 17:21) come hauntingly to mind. Thus, prayer and fasting are a duty in these times. Accordingly, we must renew our fidelity to the singing of the seven liturgical canonical offices of the day and the one office at night. Small though we may be, our fidelity to these shall be pleasing to Almighty God and shall win grace. In addition, I ask that for each of the Fridays of this month of October we observe a strict day of fast and abstinence and pray in particular for the good of the Universal Church and for the renewed fidelity of all those called to exercise authority in her, including the Exposition of the Most Blessed Sacrament before the office of Sext at midday and Adoration for an hour afterwards. In praying thus for the Church let us not omit to pray for this local Church of Fréjus-Toulon, and for our good bishop, ever under attack for having been determined to seek solutions to the malaise of the Church in our day rather to acquiesce in them or to exploit them for nefarious ends. I invite our oblates and friends to participate in this work of prayer and penance in so far as is possible according to their circumstances, here in the monastery Church and elsewhere — where at all possible, in the presence of the Most Blessed Sacrament in churches and chapels to which they have access. I invite those who carry the cross of serious illness and of other particular sufferings to offer them for the good of Our Holy Mother the Church. We must each do what we can! Let us not forget that this month of October is customarily a month of particular devotion to Our Blessed Mother through her Most Holy Rosary. Let us take up this sure weapon of grace anew and wield it in the defence of Christ’s Church and His Truth! We may be small. We are most certainly sinners, and humbled ones at that. But what we do today and tomorrow can win grace or lose it. In this time of profound need in the history of the Church, let us do the best we can to ourselves become instruments of God’s grace. In His Providence, He shall do the rest—but most especially at this moment, we must do our part. + | + Il est habituel, lors d'une conférence capitulaire, de méditer sur la partie de la Règle de notre Père Saint Benoît qui est fixée pour le jour donné - aujourd'hui la Règle met sous nos yeux le septième degré d'humilité à travers la lecture du septième chapitre - et, en un sens, nous ne pouvons pas faire mieux que de réfléchir sur ce texte. Toutefois, les trois derniers jours furent d'une importance capitale dans la vie de l'Église de notre époque, et nous serions négligents de les ignorer. Durant ces derniers jours nous avons vu cinq hommes d'Église éminents - parmi lesquels nous comptons des amis - révéler qu'ils cherchaient depuis un certain temps à obtenir, de manière urgente, des éclaircissements sur des questions doctrinales et morales importantes, sans succès. Nous avons pu lire la publication des réponses à ces questions, réponses qui soulèvent encore plus de questions et qui, de manière inattendue, proposent que la bénédiction de personnes dans une union homosexuelle puisse être, pour un évêque, un prêtre ou un diacre catholique, une réponse pastorale appropriée. De plus, ces réponses, semblent ouvrir la porte à un nouveau questionnement sur la possibilité d’admettre les femmes aux Ordres Sacrés. Une des autres réponses publiées, souligne qu'il est possible d'admettre à la Sainte Communion, dans certaines circonstances, les personnes ayant contracté un second mariage ou une seconde union. Nous avons également assisté à l'ouverture d'un synode, dont les débats sont aussi secrets que n'importe quelle conférence du Parti Communiste, ainsi qu’à la publication d'un document exhortant les catholiques à adopter un certain point de vue politique sur les questions environnementales, presque comme un article de foi. Pour des moines en clôture dans un monastère, ces questions peuvent sembler tout à fait lointaines, voire académiques. Mais nous ne devons pas oublier notre vocation ! Nous sommes appelés à une vie de prière et de travail selon la Règle de Saint Benoît - et ce travail inclut parfois le témoignage de la Vérité, même lorsque d'autres l'oublient, l'obscurcissent ou la nient. À cette fin, nous affirmons clairement, selon les termes du Cardinal Ratzinger à l'époque, que « s'écarter de l'enseignement de l'Église, ou le passer sous silence, dans le but d'apporter des soins pastoraux, n'est ni attentionné ni pastoral. Seul ce qui est vrai peut en fin de compte être pastoral ». En conséquence, ce monastère continuera, comme il l’a toujours fait, à accueillir les pécheurs qui cherchent à convertir leur vie à la Vérité du Christ Jésus enseignée par l'Église Catholique depuis son origine. Le péché est une n’est pas une nouveauté. La grâce de la conversion, elle, est une bonne nouvelle à chaque fois qu'une personne s'y ouvre. Notre tâche est d'être des phares - et, si la Providence de Dieu le veut, d'être des instruments - de cette bonne nouvelle. À cette fin, nous sommes toujours disponibles. Mais notre vocation est également, et fondamentalement, une vocation de prière et de pénitence - de prières nombreuses et cachées et de pénitences inconnues que seul le Très-Haut connaît et récompense. En ce moment particulier de l'histoire de l'Église - un temps que l'on peut, je pense, appeler véritablement et non sans exagération un temps de crise - nous ne devons pas manquer à ce devoir. En effet, si nous ne prions pas pour l'Église et ne faisons pas pénitence à la place de ceux qui n’en font pas, qui le fera ? Lorsque nous voyons les attaques démoniaques lancées contre tout ce qui est Vrai, Beau et Bon, les paroles de notre Seigneur selon lesquelles "ce genre [de démon] ne s’expulse que par la prière et le jeûne" (Mt 17, 21) nous reviennent fréquemment à l'esprit. La prière et le jeûne sont donc un devoir en ces temps. De même, nous devons renouveler notre fidélité au chant des sept offices liturgiques canoniques du jour et de l’office de la nuit. Aussi petits que nous soyons, notre fidélité à ces offices plaira au Bon-Dieu et appellera la grâce. En outre, je demande que pour chacun des vendredis de ce mois d'octobre, nous observions un jour strict de jeûne et d'abstinence et que nous priions en particulier pour le bien de l'Église universelle ainsi que pour la fidélité renouvelée de tous ceux qui sont appelés à exercer une autorité sur elle. Le Très Saint Sacrement sera également exposé avant l'office de sexte à midi et l'adoration se prolongera pendant une heure ensuite. En priant ainsi pour l'Église Universelle, n'omettons pas de prier pour notre Église locale de Fréjus-Toulon, ainsi pour notre bon évêque encore sous attaque pour avoir voulu chercher des solutions au malaise de l'Église plutôt que d'y acquiescer, ou de l’exploiter à des fins néfastes. J'invite également nos oblats et nos amis à participer à ce travail de prière et de pénitence, dans la mesure où cela est possible selon leurs circonstances, ici dans l'église du monastère et ailleurs - là où cela est possible - en présence du Très Saint Sacrement dans les églises et les chapelles auxquelles ils ont accès. J'invite ceux qui portent la croix de la maladie ou d'autres souffrances particulières à les offrir pour le bien de notre Sainte Mère l'Église. Chacun de nous doit faire ce qu'il peut ! N'oublions pas que ce mois d'octobre est habituellement un mois de dévotion particulière à la Bienheureuse Vierge Marie par l'intermédiaire de son très saint Rosaire. Reprenons avec ardeur cette arme sûre de la grâce et brandissons-la pour défendre l'Église du Christ et Sa Vérité ! Nous sommes peut-être peu nombreux. Nous sommes certainement des pécheurs, et des pécheurs humiliés. Mais ce que nous faisons aujourd'hui et demain peut nous faire gagner la grâce divine ou nous la faire perdre. En cette période de profonde détresse dans l'histoire de l'Église, faisons de notre mieux pour devenir nous-mêmes des instruments de la grâce de Dieu. Dans sa Providence, Il fera le reste - mais plus particulièrement en ce moment, nous devons aussi faire notre part. + |
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