+ “Surrexit quasi ignis, et verbum ipsius quasi facula ardebat.” He rose up like a fire, and his word burnt like a torch. (Eccl. 48:1) These words, which open the Epistle chosen by the Church for this feast, offer an image of the Father of Western monasticism which is more than apposite. For the youthful fifth century student who fled licentious Rome and sought God in a mountain cave, after doing battle with the usual temptations and enduring various false starts, emerged as one utterly on fire for the love of God – a fire which burned so ardently in his heart that others came in great number to his monasteries in Subiaco so as to share in its light and warmth. And indeed, these words reflect his very actions when, arriving at Monte Cassino, he found a temple to the god Apollo. Saint Benedict promptly destroyed the altar and its idol and burnt the surrounding woods dedicated to pagan sacrifices. He was clear that there could be no dialogue with the devil. In its place the worship of the One True God must be established. To this end his life’s work was to establish “a school of the Lord’s service” – that is, a monastery – in which he hoped “nothing that is harsh or burdensome” would be found, adding sagely however that “if for good reason, for the amendment of evil habit or the preservation of charity, there be some strictness of discipline,” the monk should “not be dismayed and run away from the way of salvation, of which the entrance must needs be narrow.” (Rule, Prologue) His “little rule for beginners” in monastic life (ch. 73) was written for those who would seek God thus. Its paternity, its sober realism, its sheer practicality have lasted the centuries, indeed almost two millennia. The father of the monastery is to be like the Good Shepherd, doing all he can to bring back a straying sheep (ch. 27). Yet if necessary he must have the ability to use the knife of amputation so as to protect his flock (ch. 28). He must ensure that no fewer than two cooked dishes are available at table (ch. 39) and that each monk receives his due measure of wine daily. (ch. 40) His monks must have sufficient work so as to avoid idleness, which is “the enemy of the soul” (ch, 48). Above all, they must “put nothing before the Work of God,” (ch. 43) faithfully singing God’s praises seven times a day and once at night. The life of the monastery and of its monks is thus lived in conspectu aeternitatis – in the light of, in the prospect of, eternal life. Hence even when grave faults are committed, monks are not disposed of as ‘damaged goods’, but are called to that further conversion of life that is necessary. Indeed, those who come to the monastery are not the perfect elect: Saint Benedict addresses his Rule to those who would “by the labour of obedience…return to him from whom thou hast strayed by the sloth of disobedience,” urging them to “hasten to do now what may profit us for eternity.” (Prologue) The fire with which Saint Benedict burned so ardently has fuelled and lit up the Church throughout the centuries for more than a thousand years – as the relics of his sons and daughters on the altar this morning attest. They include great popes and abbots, scholars and missionaries, and yes, simple monks whose heroic sanctity was manifest in their daily fidelity to the Rule of Saint Benedict in its implantation in the particular circumstances of their monastery – and sometimes in spite of them. Their fruitful perseverance in fidelity to Saint Benedict’s “little rule for beginners” is a profound witness even – especially! – in our own day. “Surrexit quasi ignis, et verbum ipsius quasi facula ardebat.” The torch lit by Saint Benedict now burns here, again, in Brignoles, for which grace we humbly give thanks today, praying that we who bear it now, and those who shall come to bear it into the future, shall be found to be worthy stewards. In this Holy Mass let us beg the blessing of Saint Benedict on our little monastery, and beg the intercession of the saints whose relics are here present, and of all our Benedictine brothers and sisters in heaven, that the fire of Saint Benedict may burn ever more ardently in our hearts, purifying and giving light and warmth to all who come here, thereby shedding more light in our world. + | + "Surrexit quasi ignis, et verbum ipsius quasi facula ardebat." Il s'est levé comme un feu, et sa parole a brûlé comme une torche. (Eccl. 48:1) Ces paroles, qui ouvrent l'épître choisie par l'Église pour cette fête, offrent une image du Père du monachisme occidental qui est plus qu'appropriée. En effet, le jeune étudiant du cinquième siècle qui a fui la Rome licencieuse et cherché Dieu dans une grotte de montagne, après avoir affronté les tentations habituelles et subi divers faux départs, est apparu comme un homme totalement enflammé par l'amour de Dieu - un feu qui brûlait si ardemment dans son cœur que d'autres venaient en grand nombre dans ses monastères de Subiaco pour partager sa lumière et sa chaleur. Et en effet, ces paroles reflètent ses actions mêmes lorsque, arrivant à Monte Cassino, il trouva un temple au dieu Apollon. Saint Benoît s'empressa de détruire l'autel et son idole et de brûler les forêts environnantes consacrées aux sacrifices païens. Il était clair qu'il ne pouvait y avoir de dialogue avec le diable. À sa place, le culte du seul vrai Dieu doit être établi. À cette fin, l'œuvre de sa vie était d'établir "une école du service du Seigneur" - c'est-à-dire un monastère – dans lequel il espérait qu'on ne trouverait "rien de dur ou de pénible", ajoutant toutefois avec sagesse que "si, pour une bonne raison, pour modifier une mauvaise habitude ou pour préserver la charité, il y a quelque rigueur dans la discipline", le moine ne devait "pas être consterné et s'enfuir de la voie du salut, dont l'entrée doit être étroite". (Règle, Prologue) Sa "petite règle pour les débutants" dans la vie monastique (ch. 73) a été écrite pour ceux qui chercheraient ainsi Dieu. Sa paternité, son réalisme sobre, son sens pratique ont traversé les siècles, presque deux millénaires. Le père du monastère doit être comme le Bon Pasteur, faisant tout ce qu'il peut pour ramener une brebis égarée (ch. 27). Mais si nécessaire, il doit être capable d'utiliser le couteau de l'amputation pour protéger son troupeau (ch. 28). Il doit veiller à ce qu'il n'y ait pas moins de deux plats cuisinés à table (ch. 39) et que chaque moine reçoive chaque jour la mesure de vin qui lui est due. (ch. 40) Ses moines doivent avoir un travail suffisant pour éviter l'oisiveté, qui est "l'ennemi de l'âme" (ch. 48). Par-dessus tout, ils doivent "ne rien mettre avant l'œuvre de Dieu" (ch. 43), en chantant fidèlement les louanges de Dieu sept fois par jour et une fois par nuit. La vie du monastère et de ses moines est donc vécue in conspectu aeternitatis - à la lumière, dans la perspective de la vie éternelle. Ainsi, même lorsque des fautes graves sont commises, les moines ne sont pas éliminés comme des "marchandises endommagées", mais sont appelés à la plus profonde conversion de vie qui est nécessaire. En effet, ceux qui viennent au monastère ne sont pas des élus parfaits : Saint Benoît adresse sa Règle à ceux qui veulent "par le travail de l'obéissance...retourner à celui dont tu t'es éloigné par la paresse de la désobéissance", les exhortant à "se hâter de faire maintenant ce qui peut nous profiter pour l'éternité". (Prologue) Le feu avec lequel saint Benoît a brûlé avec tant d'ardeur a alimenté et éclairé l'Église à travers les siècles pendant plus de mille ans - comme l'attestent les reliques de ses fils et filles sur l'autel ce matin. Parmi eux, de grands papes et abbés, des savants et des missionnaires, et oui, de simples moines dont la sainteté héroïque s'est manifestée par leur fidélité quotidienne à la Règle de saint Benoît, telle qu'appliquée dans les circonstances particulières de leur monastère - et parfois en dépit d'elles. Leur fructueuse persévérance dans la fidélité à la "petite règle pour débutants" de saint Benoît est un profond témoignage, même - et surtout ! - à notre époque. "Surrexit quasi ignis, et verbum ipsius quasi facula ardebat." Le flambeau allumé par saint Benoît brûle maintenant ici, à nouveau, à Brignoles. Aujourd'hui, nous rendons grâce humblement pour ce don de Dieu, en priant pour que nous qui le portons maintenant, et ceux qui viendront le porter dans l'avenir, soient trouvés de dignes intendants. Dans cette Sainte Messe, demandons la bénédiction de Saint Benoît sur notre petit monastère, et implorons l'intercession des saints dont les reliques sont ici présentes, et de tous nos frères et sœurs bénédictins au ciel, afin que le feu de Saint Benoît brûle toujours plus ardemment dans nos cœurs, purifiant et donnant lumière et chaleur à tous ceux qui viennent ici, répandant ainsi plus de lumière dans notre monde. + |
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